Laboratoire de Formation au Théâtre Physique

Direction : Maxime Franzetti – Parrain : Pepe Robledo

– UN DÉCLENCHEUR DE CRÉATION.

Cette formation a pour ambition d’être un déclencheur de création ; c’est un lieu en questionnement perpétuel où tout est à apprendre, tout est à construire, où l’élève est autant moteur qu’apprenti.
L’ambition de cette formation est d’emmener l’élève à découvrir sa singularité de créateur en passant par les multiples formes du spectacle vivant.

Le stagiaire qui vient se former au LFTP vient avec une nécessité de théâtre.
C’est-à-dire qu’il vient pour y affûter ses outils, pour y engranger des connaissances, pour se questionner et se positionner face au monde. Être ici pour faire des choix. Au LFTP on ne peut pas être neutre.
Libérer la voix, le corps de l’acteur, lui rendre son mouvement propre, l’emmener vers une traversée sincère de ses émotions sont autant d’enjeux inscrits dans le cahier des charges de la formation.

– UNE PLATEFORME DE RENCONTRE.

Intégré dans un groupe de travail, porté par une dynamique commune de créativité et de passion, le LFTP se propose d’être une plateforme de rencontres, un laboratoire de recherches artistiques, sous le regard d’une équipe pédagogique composée par de nombreux professionnels en activité qui se questionnent eux aussi sur les enjeux du théâtre contemporain. Le LFTP s’intéresse aux processus plutôt que de s’attacher seulement aux résultats produits. La multiplicité des intervenants préserve le stagiaire d’une pensée unique et l’oblige à se construire en appréhendant plus justement son futur environnement de travail.

Au-delà d’un simple travail d’interprétation ou de mise en voix de textes dramatiques, le stagiaire aura toute la liberté possible pour chercher la matière de son théâtre en répondant à des commandes, à des projets collectifs, en cherchant avec l’équipe pédagogique son cheminement créatif.

– 2 ANNÉES DE FORMATION.

Cette formation qui se déroule en deux ans permet au stagiaire de se déployer dans la création autant que dans l’interprétation. La première année est faite pour inventorier ses outils, en découvrir d’autres et les mettre au service de commandes qui de semaine en semaine construisent l’acteur-créateur. La deuxième année est conçue en une succession de stages qui fera se rencontrer des metteurs en scène et les élèves pour construire “intégralement” des spectacles présentés en public au théâtre.
L’objectif étant ici d’apprendre et aussi de désapprendre, pour ne jamais rester sur des acquis, mais être toujours sur le qui-vive, dans l’énergie de ce qui se crée, de ce qui est à faire. L’acteur au LFTP n’est pas un acteur au repos ; c’est un acteur en vie, dans un désir permanent de Théâtre.

En un mot, celui qui viendra au LFTP sera un acteur qui s’engagera.

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“L’école est inutile, elle ne promet nul débouché ; elle n’est ni une pépinière ni un vivier. Son objet est l’exercice.” Le théâtre ne s’apprend, peut-être pas, au dire de certain, mais le jeu, oui. À l’heure du tout méthode, le LFTP propose une pédagogie qui place la créativité comme moyen principal, et s’attache à développer la recherche et la curiosité de chaque élève. Savoir proposer. Pouvoir composer avec un metteur scène, un auteur. Pouvoir restituer de tout son corps le texte. Agir dans le sens du texte, pour engager son corps, pour raconter. Il faut laisser le champ aux propositions qui exaltent la vie. Axer le travail sur l’observation des comportements et en finir avec une définition rigide des rôles et des caractères pour ne plus entendre “ce personnage c’est ça ou encore ça…” mais plutôt par l’étude des comportements définir et chercher les signes identifiables par les spectateurs. Se poser les questions pour être lisible.
Pas de méthode, mais une technique : répéter les gammes, découvrir la mécanique dramatique, jouer de toute son énergie, la maîtriser pour la canaliser et la distribuer. C’est formidable une technique dit Michel Bouquet. Oui c’est formidable une technique car c’est par elle que la liberté de jouer vient, par elle que l’acteur, solide avec ses outils, peut aisément composer et ainsi avoir la pleine possession de ses moyens. Atteindre la virtuosité ou en tout cas la rechercher en étant solide dans son corps et en laissant transpirer le vivant. Le LFTP place l’élève en perpétuelle “observation” du monde qui l’entoure : “se mettre face au monde”. De l’énergie la plus commune à celle la plus singulière, ce dernier s’attardera à en comprendre les mécanismes, les analyser (c’est là qu’intervient l’étude psychologique… ce qui est en tout différent du “jeu psychologique”) pour les restituer en les sublimant.
On ne peut se sentir libre et développer son aisance scénique que si l’on possède la maîtrise (l’entraînement amène la maîtrise). Pour exploiter son potentiel il faut se sentir en confiance. Pour se sentir en confiance il faut voir le plateau comme un lieu positif de recherches et non pas comme endroit de souffrance. Le LFTP tâche de développer chez chacun les outils personnels qui consolideront la confiance, de fait la présence scénique et seront une aide considérable au travail imaginaire… Si l’on travaille avec son corps il faut être bien avec lui. Enlever les résistances. Garder la notion de jeu, jouer, jouer à jouer, jouer pour jouer… Et pour finir sur une phrase de Vitez que je partage “le théâtre mon petit père ça se fait pas avec la tête, ça se fait avec les tripes”.

Maxime Franzetti