Au pays des médiocres naquit un artiste. Son besoin d'expression était vital, essentiel, et rapidement, il finit par trouver un vieux piano sur lequel il parvint à jouer de sublimes concerts. [...] Lire la suite
"Si Karénine avait été un être humain au lieu d'être un chien, il aurait certainement dit depuis longtemps à Tereza : "Ecoute, ça ne m'amuse plus de porter jour après jour un croissant dans la gueule. Tu ne peux pas me trouver quelque chose de nouveau ?"
Il y a dans cette phrase toute la condamnation de l'homme. Le temps humain ne tourne pas en cercle mais avance en ligne droite. [...] Lire la suite
Aurélien Kairo - Chorégraphie et interprétation Guy Boley - Mise en scène et dramaturgie Jacques Brel - Chansons Jean-Charles Guigues - Mise en lumière Solo de 30 ou 50 mn "Un homme assis quelque part un bouquet de fleurs à la main, attend manifestement une femme. Cette histoire raconte la quête éperdue d’amour, la vieillesse et la mort. [...] Lire la suite
Est-ce que chaque soir, dans toutes les salles de spectacle du monde, ce sont de petits coeurs battants, remplis de l'espoir immense d'être les spectateurs muets de l'apparition de l'indicible, de l'inénarrable, de Dieu sur la scène qui attendent les comédiens? Il faut le souhaiter. [...] Lire la suite
Nous voici arrivé à la 3e semaine de ce Off, presque une fin déjà. Qu’en conserverons-nous pour souvenir ? Une certaine impression de défaite, le mot est fort certes, mais juste : défaite du théâtre, d’abord, puisque désormais ce Off appartient à 90 % à la retape la plus vulgaire qui soit, et aux mauvais spectacles…
Défaite du public, également, puisque celui-ci boude ostensiblement les salles. [...] Lire la suite
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles La blanche Ophélia flotte comme un grand lys, Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles... - On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir Voici plus de mille ans que sa douce folie Murmure sa romance à la brise du soir
Le vent baise ses seins et déploie en corolle Ses grands voiles bercés mollement par [...] Lire la suite
Ô vie heureuse des bourgeois Qu'avril bourgeonne Ou que décembre gèle, Ils sont fiers et contents : Ce pigeon est aimé, Trois jours par sa pigeonne Ça lui suffit il sait Que l'amour n'a qu'un temps
Ce dindon a toujours Béni sa destinée Et quand vient le moment De mourir il faut voir Cette jeune oie en pleurs "C'est la que je suis née Je meurs près de ma mère Et j'ai fait mon devoir"
La femme cependant de sa bouche de fraise, En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise, Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc, Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc : — « Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science De perdre au fond d'un lit l'antique conscience. Je sèche tous les pleurs sur mes seins triomphants Et fais rire les vieux du rire des enfants. Je remplace, pour qui me voit nue et sans voiles, La lune, le soleil, le ciel et [...] Lire la suite