And so you see… – Robyn Orlin

« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Vincent Breton
Julie Deliquet, fondatrice du collectif In Vitro, s’empare d’Oncle Vania — et des comédiens-français — pour en offrir une réécriture cherchant à « retirer ce qui pouvait nous ramener trop directement à la Russie et nuire à une certaine forme d’universalité. » Les quatre mouvements de la pièces sont rapportés en un lieu unique, la salle à manger de la propriété de Vania, lieu de vie de famille plus que jamais, qui voit se nouer les tensions et les drames personnels entre les différents duos de la pièce : Sonia et le médecin Astrov ; Astrov et Elena, femme du professeur Alexandre, père de Sonia ; Elena et sa belle-fille Sonia ; Elena et son mari Alexandre ; Alexandre et son beau-frère Vania, Vania et Elena, et enfin Vania et sa mère, Maria. Chacune de ces relations est exploitée à fond, en donnant à chaque situation l’espace d’une parole plus libre et spontanée, dont on sent qu’elle s’est construite, d’après la méthode chère au collectif In Vitro, à partir d’improvisation, dans laquelle le texte original a ensuite été injecté. En sont créées des scènes familiales d’une densité palpable pour le spectateur qui peut se nourrir de chaque acteur présent au plateau : chacun interagit avec la situation, sans commentaire mais de manière propre à faire exister à tout instant les tensions et les enjeux.« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Camille Jouannest
Pour que la pièce résonne avec notre époque, la metteuse en scène Lorraine de Sagazan a choisi d’inverser les rôles de la femme Nora et de son mari Torvald. La version de Ibsen illustre le contraste entre la sphère privée, traditionnellement attribuée à la femme, et la sphère publique, celle du travail et du devoir, attribuée à l’homme. Dans cette création, c’est Nora qui représente la figure dominante, une femme ambitieuse, pour qui le travail est une source principale de fierté et d’épanouissement ; tandis que Torvald tient la casquette de l’homme au foyer, sans emploi depuis deux ans, profitant de la réussite professionnelle de sa femme, on le voit virevolter chez lui en jogging entre sa guitare et des verres de vin, en opposition avec Nora, hyper active, élégante et soignée. Par ce renversement, la metteure en scène souhaite créer de nouveau le choc ressenti par les spectateurs d’Ibsen et permettre une véritable réflexion sur notre liberté, la difficulté à faire des choix pleinement assumés, l’injustice et la violence des nouveaux cadres qui nous étouffent encore et toujours.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Amandine Fluet
« Nous sommes théâtre, nous sommes musique. » 2666, Roberto Bolano, traduction Robert Amutio
Julien Gosselin, avec la compagnie « Si vous pouviez lécher mon cœur », issue en partie de la promotion 2009 de l’école du Théâtre du Nord, s’attaque à l’adaptation de 2666, récit fleuve du chilien Roberto Bolano, écrit en 2004. Cette œuvre de plus de 1350 pages (en version poche !) est considérée comme un des grands romans de notre début de XXIème siècle.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Amandine Fluet
Comment parler de l’actualité en une Europe de temps troubles quand on est artiste. Est-ce son rôle? Jusqu’où aller ?
C’est ce à quoi se sont attelés les deux metteurs en scène Falk Richter, également auteur, et Stanislas Nordey, par ailleurs interprète de Rainer (Fassbinder)/Stan (lui-même), avec une traduction au jour le jour de Anne Monfort lors de l’écriture.
Cette pièce nous offre une mise en abyme vertigineuse avec l’Europe des années 70 du cinéaste Fassbinder. Une des sources d’inspiration principale est L’Allemagne en automne, tourné en 1977, alors que l’Allemagne est déstabilisée par le terrorisme de la bande Baader-Meinhof, et dans lequel Fassbinder filme une discussion de lui-même avec sa mère, arrivant à lui faire dire la pensée qui affleure à l’époque, celle qu’il faudrait remplacer la démocratie par un Führer, mais gentil.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Elsa Toro
« Irina. – Ce jour, 1er Mars 2016, au Théâtre National de la Colline, à 20h30, nous voudrions parler du désir de changer et de la difficulté de changer.
Olga. – Comme si nous étions au bord du plongeoir. En bas, l’eau bleue, cristalline et brillante, et derrière nous le passé en rang nous poussant en avant et à la fois retenant le saut…. Après ce saut, le long moment en l’air et les minutes qui semblent éternelles…
Parce que changer c’est mourir un peu. Nous ne serons plus jamais les mêmes…
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Rencontre du 7 décembre 2015 au LFTP
Par Elsa Toro
Maxime , la quarantaine, est issu de la classe libre du cours Florent ; au fil des rencontres il en est venu à travailler avec Joël Pommerat (depuis la pièce La Réunification des deux Corée).
Bogdan a 29 ans, il est roumain. Il a fait une licence de français/Tchèque puis est venu en France pour faire un Master de Tchèque, et de la traduction. Il commence le théâtre dans un cadre universitaire, écrit une thèse sur la problématique de l’immigration dans le théâtre. Puis il entre à l’Ecole Supérieure d’Acteurs de Liège, et rencontre Joël Pommerat dans le cadre de l’école.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Pauline Remond
Entre Marcel Proust et Phèdre, « je sentis tout mon corps et transir et brûler ». Pendant près de 5h.
Loin de la petite madeleine et des jeunes filles en fleurs, Warlikowski nous propose un plongeon dans les fantasmes mêlés de l’auteur et du metteur en scène. Décadence, fuite du temps, antisémitisme, homosexualité sont les thèmes principaux abordés ici. Face à ce magma percutant qui absorbe la salle – comédiens/ performers comme spectateurs – dans une sorte de transe collective, se pose la question de la place du théâtre et de l’Art dans une société du début du XXe siècle.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Amandine Fluet
Nous voilà au pôle Sud, la scène est maculée de « neige », y avancer requiert beaucoup d’énergie, l’équipe d’explorateurs à la recherche d’un lac enseveli est emmitouflée, et la lumière est éclatante.
Le décor, une cahute emplie de bric-à-brac d’objets du quotidien et d’instruments de musique, est concentré à cour, donnant une impression d’espace vaste voire infini autour.
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Sara Baudry
C’est dans cette grande salle du théâtre de la ville que j’ai découvert Belle d’hier.
On entre face à un énorme bloc doré, à moins qu’il ne s’agisse d’une surface, nous n’avons pas une lecture claire de ce volume, en milieu de plateau qui prend toute sa hauteur et toute sa largeur. Ce qui s’avère finalement n’être qu ’une surface se lève progressivement, laissant apparaître un volume pavé de 3 mètres de haut qui prend lui aussi toute la largeur de la scène. Nous percevons l’intérieur par trois grandes baies carrées. Les vitres sont embuées, derrière dans un espèce de brouillard des formes s’agitent, personnages en combinaison et gigantesques mannequins manipulés.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice») en formation au LFTP. »
Par Maud Buckenmeyer
The Ventriloquists Convention par Gisèle Vienne est une reproduction fictive de la grande rencontre annuelle des ventriloques dans le Kentucky (USA).
Cette pièce peut paraître étonnante parmi l’ensemble des créations de Gisèle Vienne, créatrice franco-autrichienne à la fois chorégraphe, metteuse en scène, plasticienne mêlant la création de marionnettes, et dont l’univers aborde très souvent des sujets tels que la mort, le suicide ou l’étrangeté de comportements sexuels. Sauf qu’ici, au sein même d’une scénographie minimaliste et statique sous une unique lumière blanche durant tout le long, espace recréant la salle de rencontre de cette convention, l’artiste parvient à suggérer des interrogations déroutantes.
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice ») en formation au LFTP.
Par Romain Gneouchev
Des corps criblés de balles face à des mots sans impact.
Après l’avoir présenté dans la Cour d’honneur de la cité des Papes, Angelin Preljocaj reprend sa dernière création Retour à Berratham Salle Jean Vilar à Chaillot.
« Un jeune homme revient à Berratham. Il avait quitté cet endroit juste avant la guerre, il avait laissé Katja derrière lui. Il n’a qu’une obsession : tenir sa promesse en la retrouvant. Là, il ne reconnaît plus les lieux de son enfance, dévastés, ni les gens qui y vivent encore, livrés à eux-mêmes… »
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice ») en formation au LFTP.
Par Rémy Bouchinet
Il y a quelque chose de beau dans ces femmes aux seins nus qui courent, immobiles, et d’entendre dans le silence, la respiration du groupe ainsi que les pieds qui foulent le sol. Quarante minutes sur le plateau durant lesquelles l’individualité de chacune s’exprime brièvement à travers un soli. Dans cette course il y a l’effort, le courage qu’il faut pour être acteur quand ce n’est pas son métier : aller au plateau inexpérimenté, faire face au spectateur dans une fragilité liée au corps, à la nudité, à la course, à la performance physique et artistique. C’est que Nadia Beugré, dans son spectacle Legacy traite de la liberté. « Comment peut-on accroître sa propre liberté
(...) lire la suite
« Parce que nous sommes acteurs de théâtre et acteurs aux théâtres, parce que nos passions sont à la fois sur la scène et devant la scène, ici suivent des pensées d’acteurs (jeunes créateurs en « exercice ») et de critiques de théâtre (jeunes spectateurs en « exercice »).
par Paul Francesconi
Le terme de « théâtre politique » laisse perplexe. À la fois engageant, il laisse entendre une douce impression de redondance. En effet, pourquoi aurait-on besoin de rajouter « politique » au théâtre, qui l’est déjà au fond de lui, par essence, miroir de la société et de ses mouvements, de ses rapports de force? Pourquoi rajouter « politique » à « théâtre »? Une question récurrente qui a un sens particulièrement fort dans le paysage théâtrale et littéraire du Chili. La dernière création de Guillermo Calderon, Villa+Discurso (au Théâtre de la Ville, oct. 2012), présente un début de réponse, autour des thèmes de la mémoire et de l’oubli.
(...) lire la suite